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Garnier-Thiebaut de l'intérieur avec Marine à la DAO

dans 200 ans de Savoir-faire

Je suis rentrée dans l’entreprise Garnier-Thiebaut suite à stage pour devenir modéliste et je suis devenue la nouvelle responsable du service échantillons. Ce poste se libérait suite à un départ en retraite.

Pendant mes premières années, l’entreprise m’a offert l’opportunité d’apprendre un nouveau métier, celui de brodeur. J’ai suivi quelques heures de formation pour apprendre les bases du métier.

Je peux dire que c’est un métier complexe qui demande de la patience et de la dextérité. Il faut avoir une bonne maîtrise du logiciel de dessin, de la machine et surtout du support à broder. Je peux vous confier que les débuts n’ont pas été simples mais avec la demande des clients, je n’ai pas eu le choix que d’apprendre et d’apprendre vite

Cela faisait 5 ans que j’étais au service échantillon jusqu’à ce qu’une opportunité se présente à moi, suite à un départ en retraite, encore une fois.

Le poste en question était au service DAO. Le collègue qui partait à la retraite était celui que je formais sur les logiciels de création pendant mon stage de licence. C’est justement grâce à ces matinées passées avec lui que j’ai découvert son métier. Je dis son métier mais finalement, aujourd’hui c’est aussi mon métier.

Mon poste consiste, à l’aide du logiciel bien sûr, à retranscrire les dessins de nos stylistes ou de nos clients en programmes jacquard. Nous partons d’un dessin en noir et blanc avec parfois des tons gris. Ce dessin définit l’armurerie. C’est le procédé que nous utilisons dans un jacquard pour apporter les nuances de couleurs. L’armure c’est un entrecroisement de fils. 

Si par exemple, nous avons un groupe de fils blancs, placés verticalement, qu’on va appeler fils de chaîne, et un groupe de fils noirs placés horizontalement qu’on va appeler fils de trame. On aura alors plusieurs choix d’entrecroisement entre tous ces fils et donc plusieurs choix d’armures. Avec ces armures, nous allons pouvoir ré-interpréter le dessin de base en produits jacquard. Cheval Blanc, implanté à la Samaritaine à Paris, est à ce jour l’un des projets les plus importants pour moi. Le modèle qui a été retenu est une ré-interprétation d’un produit fabriqué dans les années 30 pour une brasserie parisienne.

La complexité de ce produit c’est que nous sommes partis d’un petit morceau de tissu rangé dans nos archives et il n’y avait aucune annotation technique. Des études et des analyses ont été réalisées afin d’entamer la construction du dessin. Ce fût pour moi la première fois que je réalisais seule toutes les étapes de conception d’un article. Ca a commencé par la création du dessin, jusqu’à la création du programme pour le tissage. Aujourd’hui, c’est une fierté de retrouver nos réalisations sur les tables du palace parisien.

Au fil des collections, je me rends compte que le linge de maison c’est comme le prêt à porter : il y a des modes sur les textures, les couleurs, les effets, … et tout ça demande un travail de recherche. C’est tout ce que j’aime dans mon métier : le fait de voir les idées se développer, et d’avoir la capacité de transformer des dessins en noir et blanc en une multitude de couleurs et de nuances, de pouvoir jouer avec les matières, les textures afin de créer des articles originaux et de qualité.

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