Garnier-Thiebaut de l'intérieur avec Marie-Thérèse à la confection

publié par Mélanie Hodeau, dans 200 ans de Savoir-faire

Marie-Thérèse nous raconte son histoire en tant que piqueuse chez Garnier-Thiebaut : de la découverte des métiers à tisser avec sa maman jusqu’à la réalisation du linge de maison sur-mesure pour des établissements très prestigieux.

Garnier-Thiebaut, vu de l’intérieur avec Marie-Thérèse.

“ En fait au début j’étais la plus jeune et je vais finir par être la plus vieille. Moi, j’ai été à la crèche de Garnier-Thiebaut. Mes parents ont travaillé chez Garnier. Donc je me rappelle qu’une fois, j’étais venue lui ramener le casse-croûte et ma mère m'avait montré les métiers à tisser. À l'époque, j’avais quoi, 9-10 ans et je ne pensais pas venir travailler chez Garnier. Aujourd’hui, je fais de l’ourlage, du coin capuchon, je fais du biais, du bourdon surjet, du bourdon.

"Ça fait 35 ans. En CAP ils nous apprennent à coudre droit, à monter des poignées, des cols mais pas à faire des ourlets. Donc j’ai tout appris. Quand je suis arrivée chez Garnier, j’ai tout appris, de A à Z.”

“Le métier a évolué parce que quand j’ai commencé à travailler, c’était surtout des grandes séries. Maintenant, c’est des petites séries. Le client est de plus en plus exigeant. Il faut que ce soit très minutieux.

“Moi j’aime bien mon métier parce qu’on valorise notre savoir faire, on valorise nos produits.

J’aime bien faire le coin capuchon. Un coin capuchon avec un petit bourdon dessus ou un jour échelle je trouve que c’est super beau.. Et plus il est gros, plus c’est joli.”

“On est les derniers, entre la confection et le pliage on est les derniers à avoir les produits en main,c’est important parce que c’est les derniers yeux qui sont sur le produit.”

“Des souvenirs, on en a plein des souvenirs... Par exemple quand M. Hollande est venu, une des personnes de la haute comme on dit. Pour moi, le confinement c'était particulier parce que j’avais l'impression de faire quelque chose d'extraordinaire ! Je ne vais pas me comparer aux infirmières parce c’est tout à fait différent, mais j’avais l’impression que je faisais quelque chose de bien, que ca allait servir à des gens. Je crois que je ne l’oublierai jamais. J’avais l’impression de reconnaître les gens, de les revoir d’une autre façon. Nous étions toutes là ! Tu crées des liens avec des gens et puis tu te vois encore en dehors de Garnier-Thiebaut. C’est comme une famille.”

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